Preuves du crime: des articles de presse et l’accès à des bibliothèques.
Freitag, 17. August 2007
„Never stop writing!“ – Rostock während des G8-Gipfels, Foto: BON PIED BON OEIL
par Emmanuelle Piriot
Les poursuites engagées en Allemagne en vertu du paragraphe 129a du code pénal concernant des organisations terroristes, montrent clairement comment des mesures policières peuvent être utilisées pour briser un mouvement social. La répression à l’encontre de militants engagés dans le mouvement social fait depuis longtemps partie de la stratégie développée à l’échelle européenne contre l’opposition de gauche.
Les mesures préventives prises à l’encontre de manifestations de militants écologistes contre la construction d’un cinquième terminal à l’aéroport d’Heathrow en Grande-Bretagne, soulignent comment des mesures anti-terroristes peuvent être utilisées pour enrayer des protestations politiques. En Italie aussi, des antimilitaristes sont accusés de terrorisme. En France par exemple, des enseignants et des parents mobilisés dans le cadre de RESF sont surveillés et criminalisés. Il y a quelques jours le quotidien polonais Gazeta Wyborcza révèlait qu’un ordre d’intervention contre une grève des infirmières à Varsovie avait été envoyé depuis le service anti-terroriste de la préfecture de police à tous les postes de police. Cette dernière exigeait de ses fonctionnaires „de réunir des informations concernant les grèvistes et les personnes les soutenant“. Officiellement il s’agissait de „protéger les infirmières contre l’infiltration de personnes violentes et d’anarchistes“.